Un moteur nommé désir

Jamais je n’aurais imaginé, en janvier 2014, que je démarrerai 2015 en temps que stagiaire en cours de reconversion à la pratique de la médecine générale. Jamais.

Pour moi c’était de l’histoire ancienne : depuis 1986 je travaillais en entreprise dans des domaines sans aucun rapport avec la médecine. A 56 ans, me replonger dans des études aussi intenses pour rafraîchir les souvenirs, retrouver les réflexes et apprendre ce qui avait évolué m’aurait parut si énorme que je ne pouvais même pas l’imaginer.

Et pourtant, en cette fin d’année, je suis inscrit depuis un peu plus d’un mois à la faculté de médecine de Rennes, j’ai assisté pendant 16 jours à environ 350 consultations en médecine générale (dont 6 chez le Dr Bienveillant), passé deux jours en cours avec des internes en médecine générale au milieu desquels je me suis senti, il faut bien le dire un peu OVNI, lancé ce blog pour relater mes pérégrinations et réflexions diverses sur la médecine, pris un abonnement à la revue Prescrire, au British Medical Journal (BMJ pour les intimes) et même à Exercer (dont je n’ai pas reçu le moindre numéro d’ailleurs), suivi avec attention les discussions entre médecins grévistes et non grévistes sur Twitter, créé grâce à @L_Arnal mon site web personnel me permettant d’organiser ma documentation médicale, lu et travaillé un grand nombre d’articles médicaux, des livres, etc.

Comment je suis passé d’une vie à l’autre a été l’objet de mon premier billet. Je ne vais pas radoter ici. Nombreux sont celles et ceux qui m’ont fait part de leur admiration pour le « courage » dont j’avais alors fait la preuve. Je me connais suffisamment bien et depuis suffisamment longtemps pour savoir que le courage ou la volonté sont les deux moteurs les plus inefficaces pour me faire avancer. Mon moteur le plus puissant est le désir. Il est si puissant qu’il m’aveugle facilement et m’embarque dans une randonnée périlleuse avec autant de légèreté que pour une petite ballade dominicale post prandiale.

En tous cas c’est parti et ce qui est sûr c’est qu’il y a du boulot pour obtenir diplôme et inscription à l’ordre des médecins d’ici fin 2015. C’est bien maintenant qu’il faudrait avoir un grand courage et une volonté d’acier. Quand le désir vacille devant la charge de travail en perspective. C’est le moment de s’accrocher !

accrochons nous

Avec mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année

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