Le jour où les gens n’auront plus besoin de parler de leurs difficultés et de leurs souffrances,
Le jour où les femmes et les hommes ne se feront plus maltraiter par leurs conjoints,
Le jour où les enfants ne seront plus violés par leurs proches ou leurs moins proches,
Le jour où il n’y aura plus de souffrances morales, d’angoisses incoercibles, de nuits infernales,
Le jour où la médecine sera devenue une science exacte,
Le jour où il n’y aura plus d’accidents, de violences, d’agressions,
Le jour ou plus personne n’aura besoin de réconfort, de soutien, d’explications, d’écoute,
Le jour où le premier objectif des laboratoires pharmaceutiques sera la santé des gens,
Le jour où tout le monde aimera son travail, où le harcèlement moral ou sexuel n’y existeront plus,
Le jour où il n’y aura plus de personnes handicapées, dépendantes, en demande d’aide,
Le jour où il n’y aura plus besoin d’annoncer une maladie incurable avec des mots choisi,
Le jour où on arrêtera d’inventer des maladies qui n’existent pas,
Le jour où où il n’y aura plus ni handicapé ni illettré,
Le jour où chacun saura agir en permanence dans le bon sens pour sa santé, seul, comme un héros,
Le jour où l’industrie agro-alimentaire arrêtera de nous rendre dépendants de ses produits nocifs et addictifs,
Le jour où les enfants se développeront harmonieusement dans un environnement social et familial épanouissant,
Le jour où les souffrances physiques interminables et incompréhensibles auront disparu,
Le jour où les vieux resteront alertes, en pleine capacité et appréhension de leur environnement,
Le jour où les pauvres seront riches, les faibles forts, les déracinés fixés, las abandonnés et laissés pour compte accueillis,
Ce jour là, peut-être, je commencerai à m’intéresser à la télémédecine et à toutes ces sortes d’innovations fantastiques dont on nous dit qu’elles vont révolutionner la santé.
Jusque là, je préférerais ne pas.