La réponse à cette question peut sembler évidente.
Précisons quand même.
Les mains sont notre principal outil pour toucher et manipuler. Elles touchent quelque chose presqu’en permanence. Le clavier, le manche, les course, les rampes, les boutons, le téléphone, etc.
Si nos mains sont sales, ce qui se traduit par « si nos mains sont souillées avec du coronavirus », nous allons déposer ce virus sur tout ce que nous touchons y compris sur notre visage. Nous allons alors favoriser l’épidémie de deux manières :
- en répandant le virus sur des surfaces que d’autres gens peuvent toucher et qui vont ainsi se contaminer,
- en s’auto contaminant lorsque l’on se touche le visage.
Si nos mains sont propres, ces deux facteurs de contagion disparaissent. Sauf que nous courons quand même le risque d’être contaminés en touchant des surfaces souillées par d’autres mains sales. Et de nous retrouver avec les mains sales.
La conséquence de cette observation dicte le principe de base de l’hygiène des mains : se laver les mains avant et après les contacts potentiellement contaminants.
En nous lavant les mains avant le contact, nous n’allons pas souiller des surfaces que d’autres peuvent toucher : nous les protégeons.
En nous les lavant après le contact, nous évitons de nous auto-contaminer avec les virus que d’autres mains sales auraient laisser traîner et nous évitons de souiller d’autres surfaces : nous nous protégeons et nous les protégeons.
Et les gants dans tout ça ?
Dans la vie courante, je veux dire si on est pas chirurgien au bloc ou infirmière faisant des soins à risque, ils ne peuvent servir que dans un cas : si la peau de vos mains est détériorée ou blessée, portez des gants jetables quand vous devez toucher des surfaces qui risquent d’être contaminėes.
Puis changez-les à chaque fois que vous devriez vous désinfecter ou laver les mains comme par exemple avant et après l’entrée dans un magasin en libre service.
Tant que vous ne changez pas de gants vous allez répandre le virus sur tout ce que vous touchez, y compris bien sûr votre visage.
Si vous mettez des gants chez vous pour aller faire des courses, vous allez rapporter les virus de l’ascenseur et des portes de votre immeuble dans le supermarché du coin.
Ou ceux de la monnaie manipulée sur les aliments manipulés, etc. C’est pour cela que porter des gants est dangereux : on a le sentiment d’être protégé alors qu’on répand le virus partout.
Il faut savoir que les gants se dégradent et se décontaminent mal si on les « nettoie » avec de la solution hydro-alcoolique ou du savon. Ce n’est pas prévu pour.
Alors que la désinfection des mains nues avec de la solution hydro-alcoolique est très efficace, tout comme le lavage avec du savon.
Il faut savoir également que la peau en général et celle des mains en particulier ne peut pas être traversée par le coronavirus. C’est une excellente barrière qu’il n’y a pas besoin de renforcer avec des gants. Il n’y a aucun risque à toucher le coronavirus avec ses doigts, sauf de le déposer ailleurs. D’où l’importance de l’hygiène des mains.
CQFD
Bonsoir,
Je rappelle à tout hasard que l’étude sérieuse sur les gestes barrières dans la lutte contre la propagation de la grippe chez les personnes âgées à montré que ces gestes barrière n’avaient aucune incidence.
Je sais que la plus grande découverte médicale, cette qui a sauvé le plus de vie, est le lavage des mains du médecin entre chaque patient (ce qui ne se fait pas tout le temps!).
Je sais que la plus grande découverte contre le tétanos du nourrisson est l’asepsie des instruments obstétricaux.
Maintenant, il y a un pas (et même un fossé) entre le lavage de main dans la vie de tous les jours et le lavage des mains des chirurgiens qui opèrent. Ainsi il n’y a aucune étude (avec le niveau de sérieux que l’on demandait à Raoult), qui montre qu’un personne covid+ (comme on dit) peut déposer le virus sur une surface et qu’une personne non contaminée peut être contaminée en touchant cette surface. On sait que l’on trouve de l’arn de virus mais personne ne peut dire qu’il est contaminant. D’ailleurs ce serait bien d’avoir une étude de probabilité d’une telle chaîne de contamination suivant les cas possible. Un truc scientifique sérieux, une étude in vivo, et pas un fumeux modèle construit objectivement pour arriver au résultat attendu.
Ce que l’on sait, c’est que la peau possède une couche lipidique qui a pour objectif de protéger contre les agressions extérieures. Est-ce qu’il y a une étude qui montre les bénéfice et les risques de se laver les mains continuellement ? non bien sur que non !
Principe de précaution ?
Pourquoi pas. Mais si nous connaissons le bénéfice putatif de ces gestes compulsifs (combien de fois par jour ? par heure ? doit-on désinfecter toutes les surfaces ? régulièrement ? au cas ou ? quelle étude scientifique sérieuse randomisée en double aveugle pour connaître les cas de contamination (puisque c’est ce qu’il faut pour soigner les gens plutôt que de les laisser se dégrader dans un scientisme béat) ? sommes nous prêts à accepte les phobies, troubles du comportements, angoisses que cela va engendrer ?
La peur est-elle moins nocive que le mal ? rien n’est moins sur.
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Merci de votre commentaire. Mon topo se base sur les recommandations concordantes des autorités sanitaires mais je n’ai pas fait de biblio. Il a pour but, si ce n’est pas clair, non pas de faire peur avec des injonctions mais de donner à comprendre pour justement dédramatiser.
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En effet…Il n’y a aucune étude également démontrant sur une série suffisante et représentative que sauter sans parachute est plus dangereux que sauter avec un parachute
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@Skrief
C’est marrant comme l’étude du parachute est à charge ou à décharge selon…
Ainsi lorsqu’on la sort parce pour réclamer un traitement qu’on ne veut pas donner parce qu’il n’y a pas une étude randomisé, on nous explique que pas besoin d’étude pour le parachute parce que le résultat est connu mais que pour le traitement on ne sait pas.
Lorsqu’on demande une étude pour tel ou tel acte qu’on veut nous prescrire, on nous explique que pour les parachutes il n’y en a pas (que l’on sait comment cela se passe) et donc que pas besoin d’une étude non plus, par analogie.
Cela ne me pose aucun problème de se laver les mains (même si je n’ai JAMAIS vu un médecin se laver les mains entre 2 patients). Je voulais juste faire remarquer qu’il serait tout de même assez intéressant de faire une étude sur la transmissibilité du virus via contact intermédiaire : une personne contaminée touche une chose puis une personne saine touche la même chose plus tard et elle se trouve contaminé par ce contact.
Parce que même si prôner une hygiène minimum (virus ou pas) est plutôt un bon comportement, l’hygiénisme (trop d’asepsie en pop général dans la vie de tous les jours) porte plus d’inconvénients que d’avantages. Mais sans aller jusque là.
Le confinement a rendu des gens phobiques (ou a accentué certaines phobies), je pose juste la question est-ce que le bénéfice putatif de faire peur avec les masques et les mains en égrenant les morts et les malades, en faisant peur est une bonne idée. combien de psychose pour combien de personne sauvées ?
Maintenant, je ne doute pas une seule seconde qu’un gouvernement acculé par une colère sociale trouvera bonheur à faire régner la peur de l’autre : tant que les gens se disjoignent et se dénoncent, il n’y a pas d’ennemi commun. Et je trouve étonnant que les corps constitués font des publications et des communiquées qui ne vont JAMAIS dans le sens de la protection de la population contre l’incurie. Pas de prise de positions contre la gestion des masques, des tests, des protections pour les soignants. Pas de prise de position contre le choix politique de laisser les gens aller à la détresse respiratoire : il suffit de lire les recommandations officielles : JAMAIS le mot soin avant le samu pour aller mettre sous respirateur.
Ce choix a obligatoirement saturé les hôpitaux (et donc tué des gens par tri/glissement) qui sont tendu même lorsqu’il n’y a rien de spécial (puisque l’on supprime chaque lit vide et on essaie de faire en ambulatoire le plus possible pour supprimer encore plus de lits) . A tel point qu’il y a plus d’un an, j’ironisais que bientôt on construirait des hôpitaux sur plusieurs étages dans des pentes. on accoucherait dans l’ascenseur entre l’entré haute d’où on arriverait et la sortie basse qui nous conduirait au parking ou on rentrerait chez soi.
Maintenant il se trouve une fournée de médecin qui temporise la colère en expliquant que laisser crever les vieux c’est pas si grave car ils étaient vieux et malades et donc cela a écourté un peu leur vie. Cela ne me pose pas de soucis à priori, sauf que c’est le vieux pauvre qu’on laisse crever, le sénateur même à 85 ans, on va pas lui expliquer qu’il n’y a pas de place en réa. D’ailleurs ne sénateur à 85 ans, il a peut être eu du plaquenil en préventif (on sait que ça marche)
Et les médecins en général ont plutôt tendance à oublier cet éléphant dans la pièce. C’est comme le traitement Raoult : C’est le pauvre qui n’a pas eu accès au traitement, le riche a le réseau pour se le faire prescrire. Alors qu’il était interdit (on a même menacé de poursuivre les médecins qui le prescrivait) buzin se vante de l’avoir prescrit à un amis. Elle va être poursuivi elle ? je suis curieux si tout le monde est égal devant la justice.
Moi j’aimerais avoir une étude socio culturelle sur les gens qui ont bénéficié du traitement (HCQ+AZT) pendant cette crise, croiser les fichiers cnam avec leur indice csp.
Tout cela pour dire que l’excuse de l’étude randomisée est une mauvaise excuse si on la choisit seulement pour défendre sa position et on la récuse pour défendre une autre de ses positions.
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